« Ils étaient nos camarades »
Cette citation nous la retrouvons souvent gravée dans la pierre à l’entrée des cimetières allemands, elle est un signe de respect des survivants envers leurs morts.
De nombreuses nécropoles sont réparties sur toute la ligne de front. Depuis la frontière alsacienne à l’Est, point 0 jusque Nieuport en Belgique, on trouve 244 cimetières allemands ou reposent 2 000 000 de morts sans compter les disparus sur 13 240 000 combattants enrôlés en 1914.
L’entretien et l’organisation de ces nécropoles dépend de la VDK. Beaucoup de jeunes Allemands participent à cet entretien et perpétuent la mémoire de leurs compatriotes en réalisant des recherches sur les inconnus tombés et anonymes sur toute la ligne de front.
Alain PUECH a beaucoup visité et photographié tous ces lieux et finalement a fait une sélection des meilleures images pour chacun de ces cimetières. Il vous propose de commencer par les cimetières alsaciens pour finir l’ensemble des albums par des reportages sur les cimetières situés au Nord de la France. Nous aurons l’occasion lors d’une prochaine sortie de l’association de visiter cette belle région d’Alsace ou l’on retrouve beaucoup de vestiges et témoignages des combats.
1/ Le cimetière allemand d’Illfurth (Haut Rhin)
Situé au Sud-Ouest de Mulhouse, il est à l’extrême limite de la frontière Suisse pas très loin du point X situé à Pfefferhouse.
Au centre, bien situé au cœur du cimetière, près de l’ossuaire se trouve un aigle Bavarois transféré d’un cimetière provisoire (en fait un ancien aérodrome) en 1920 et ce n’est que vers les années 1975-1976 que les croix de bois furent remplacées par des blocs de pierre. Dans ce cimetière repose le corps du sous-lieutenant Albert Mayer tombé au cours d’une échauffourée le 2 août 1914 du côté de Joncherey, s’entre-tuant avec le caporal Peugeot. Ils furent les premiers morts « officiels » de la Grande Guerre.
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2/ Le cimetière allemand de Munster (Haut Rhin)
La ville de Munster, située non loin de la frontière, fut une des premières villes à subir les assauts des troupes allemandes.
Dans le centre-ville un gros pavé indique l’emplacement d’un impact d’obus, un des premiers tirés par les Allemands.
Dans un carré du cimetière communal reposent les soldats tombés au cours des offensives de la bataille des frontières en 1914 ainsi que quelques soldats décédés durant les offensives de la poche de Colmar au cours de la Deuxième Guerre mondiale.
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3/ Le cimetière des Uhlans, Hartmannswillerkopf (Haut Rhin)
Sur les pentes du Vieil Armand se trouve un cimetière allemand typique et isolé au milieu des sous-bois.
Bien entretenu par la VDK, il est appelé le cimetière des Uhlans. Soldats redoutés les Uhlans étaient des cavaliers armés de lances.
A l’origine de la création, au cœur des batailles Napoléoniennes, on y trouvait des Polonais et des Lituaniens, puis l’armée allemande reprit à son compte ces formations et créa des corps d’armée. Il y en avait 26 au début de la Première Guerre mondiale, le conflit durant, ces hommes furent mutés dans l’infanterie qui avait besoin de fantassins.
Après la défaite allemande, ces corps furent dissous en 1918-1919.
Dans la mémoire collective la réputation sanguinaire de ces soldats vient de nombreux conflits antérieurs (guerre de 1870) car de nombreuses exactions eurent lieu en Belgique, en région parisienne, dans l’Oise et dans l’Aisne. Ce lieu est unique et Alain PUECH vous laisse découvrir les anciennes pierres tombales et stèles sculptées dans les sous-bois ombragés de l’Hartmannswillerkopf.
La violence des combats entre 1915 et 1916 et la rigueur du climat ont fait de cette montagne une terre de mémoire puisque Allemande elle est redevenue Française par la bravoure du 15/2 régiment des Diables bleus de Colmar.
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4/ Le cimetière allemand d’Ammerschwihr( Haut Rhin)
Appelé couramment cimetière des 3 épis, il est situé au Nord-Ouest de Colmar.
Très paysagé et verdoyant il est remarquablement entretenu et on peut y voir de remarquables pierres tombales d’époque.
Y reposent, ainsi qu’à Horrod, Colmar, Cernay, Brettenbach, les soldats tombés durant les durs combats pour la possession des points hauts, le Linge, le Gaschney ou le Reichackerkopf de cette région alsacienne proche de la Suisse.
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5/ Le cimetière allemand de Sainte Marie aux Mines (Haut Rhin)
C’est un des plus remarquables cimetières Allemands.
Situé au milieu d’une vaste prairie, longeant un sous-bois, où un cours d’eau vient donner un petit air de nostalgie.
C’est une œuvre monumentale sur les pentes qui mènent au col de Sainte-Marie et qui rappelle le sacrifice des combattants pour la conquête des sommets Vosgiens. Son entretien est à la charge de militaires allemands dont le casernement est situé non loin de la frontière (Bruchal-Untergrombach). Il fut aménagé dès 1916 par des prisonniers et des civils réquisitionnés.
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