Association Nationale 1914-1918

A la découverte des sites de la Grande Guerre

Janvier 2023 : la redoute de la Butte Pinson à Montmagny (Val d’Oise)

Alain PUECH nous présente la redoute de la Butte Pinson. Autour de Paris, se trouve de nombreux ouvrages militaires tous issus des plans du général Sérré de Rivières qui étaient destinés à protéger la capitale. Las les Prussiens étaient passés par là, les Parisiens privés de liberté et de nourriture virent arriver la fin du 19e siècle avec soulagement. Le film « Casque d’or » illustre bien cette nouvelle vie.
Autour des forts et redoutes, sur les points les plus hauts de Paris, on vit fleurir des guinguettes et bals du dimanche laissant s’amuser les apaches, voyous de tout genre et les soldats en permission. Certains lieux sont réputés tel le Moulin de la Galette, les guinguettes de la Porte des Lilas, les bords de Seine à Vincennes et Nogent. Là où se trouvaient des soldats, il y avait de quoi passer un bon dimanche au bord de l’eau comme le dit un refrain populaire.
La redoute de Montmagny au lieu-dit de la Butte Pinson est située à une altitude de 108 mètres, de quoi observer le lointain et les belles filles qui venaient depuis Paris se divertir et danser au Moulin de la Galette.
Construite en deux ans par le 1er régiment du génie, elle est située dans le Bois de Richebourg. Dès sa mise en service en 1877, sa garnison sera importante avec 177 hommes dont 6 officiers et un armement conséquent de 13 pièces de rempart, pour une surface de 2 hectares entourée de larges fossés et une escarpe façonnée en pierres de taille.
Le casernement était composé de 10 casemates toutes reliées entre elles avec des murs blanchis à la chaux pour une bonne luminosité.
En mars1918, avec ses quatre canons de 75, elle devient le centre de la 3e batterie du 64e régiment d’artillerie anti-aérienne chargée de protéger l’aéroport du Bourget situé à environ 15 kilomètres.
Le 27 avril 1944, la deuxième division blindée, sous les ordres du chef de bataillon Massu va livrer de rudes combats aidés par des blindés et de l’artillerie contre le 104e régiment de grenadiers allemands.
A la libération, « Casque d’or » nous fera encore rêver et quelque temps plus tard la Gross Bertha nous fera pleurer.

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