Association Nationale 1914-1918

A la découverte des sites de la Grande Guerre

04 août 2018 : Hommage aux douze soldats bretons « Morts pour la France » à Bricquebec (Manche)

Le 4 août 1914, un convoi de réservistes bretons partis des Côtes-du-Nord (Côtes-d’Armor depuis 1990) et venant de Coutances (Manche), transportés par chemin de fer, se dirige vers Cherbourg (Manche) sur une voie ferrée unique. Une erreur d’aiguillage a lancé un autre train venant en sens inverse de Cherbourg sur cette même voie et une collision frontale inévitable s’est donc produite. Elle a eu lieu à Bricquebec (Manche), vers une heure de matin, au lieudit « Pont d’Aisy ».

De l’amas de ferraille, parmi les 75 victimes, neuf corps ont été retirés. Dans les heures qui ont suivi, deux autres blessés grièvement atteints, Emmanuel Lucas (27 ans) et François Mautray (38 ans), sont décédés à l’hôpital-hospice de Bricquebec. Quatre jours plus tard, c’est le soldat Léon Conan, âgé de 28 ans qui succombera à ses blessures. Les autres blessés seront transportés à l’hôpital maritime de Cherbourg et cinq d’entre eux ne survivront pas, ce qui porte à 17 le nombre de tués. Les rescapés repartiront ensuite pour le front.

Ces douze soldats bretons furent enterrés à Bricquebec. Ils furent reconnus « Morts pour la France » et sont considérés comme les premiers combattants tués de la Grande Guerre. Les neuf autres méritent aussi qu’ils soient nommés : Alexis Daniel 38 ans, Alexis Gaborel 37 ans, François Joly 28 ans, Léon Langlais 27 ans, Joseph Meulec 29 ans, Toussaint Pasco 28 ans, Mathurin Serandour 36 ans et Joseph Talibart 27 ans.

Notre adhérent Rémi PEZERIL, Président de l’Association « Les Amis du Donjon », a souhaité rendre un hommage à ces douze soldats bretons, le 4 août 2018, 104 ans après cette  catastrophe, sur la Voie verte (ancienne voie ferrée de cette tragédie) sur laquelle un monument a été érigé en 2014 à son initiative. Pour ce faire, vingt aquarelles sur des panneaux 150 x 150 cm d’Alphonse Robine ont été exposées à l’endroit même où s’est produite cette collision. Cet aquarelliste cotentinais (1869-1963), avocat à Cherbourg, parti faire la guerre dans les transmissions a peint des scènes de guerre vues et ressenties : dans les tranchées, messe, conseil de guerre, marches sous la pluie et dans la neige, bombardements…

Ces magnifiques aquarelles témoignent de la dureté et de l’atrocité de la guerre « au front »,…dans les tranchées où la mort rôde… Elles sont présentées ci-dessous en défilement.

 

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