Ils ont été les oubliés des cérémonies du centenaire de l’armistice de la Grande Guerre, pourtant en 1916 les gouvernements français et chinois avaient passé un accord pour l’envoi de 130 000 travailleurs afin de suppléer les troupes françaises dans l’arrière front des combats.
Dès janvier 1917, arrivèrent les premiers ouvriers composant le « Chinese Labour Corps » et, autour de Nolette, fut installé un camp de toile et de bois.
Celui-ci d’environ 40 hectares, entouré de barbelés, pouvait accueillir plus de 3 000 travailleurs chinois épuisés par un voyage de plusieurs mois à travers les océans.
A l’entrée du village, sur ce qui semblerai être la place d’un hôpital, se trouve un monument en bronze rendant hommage à ces hommes souvent maltraités, ayant l’interdiction de se mêler à la population. Leur tâche, ingrate, fut celle de nettoyer les tranchées sur les lignes de front, de ramasser les cadavres, de construire des abris malgré la peur des bombardements allemands et des gaz.
Ils furent considérés comme des moins que rien, souvent battus à la moindre incartade selon les coutumes et la discipline anglaise.
Beaucoup de ces hommes sont morts de faim et de froid mais aussi de diverses maladies, dont la grippe espagnole.
Situé un peu à l’écart du village se trouve le cimetière de 849 tombes où reposent ces malheureux ainsi qu’un mur des disparus, qu’ Alain PUECH nous présente par une série de photographies.
Cette nécropole créée en 1921 est entretenue par la Commonwealth War Graves Commission.
A la fin de la guerre, beaucoup de ces travailleurs chinois repartiront dans leur pays, d’autres resteront dans la région du Nord.
Dans chaque manifestation historique on retrouvera un reconstituant rappelant ces oubliés de l’histoire.


























