En 1870, à peine la fin de la guerre franco-allemande terminée et bien que les Allemands soient toujours présents aux alentours de Verdun, les Français débutent la construction d’un fort.
Ce fort portera différents noms de généraux mais sera plus connu sous le nom de « Fort du Bois-Brulé », puis généralisé sous le nom de Tavannes.
Alain PUECH nous présente cet ouvrage du type Séré de Rivières de forme polygonale situé sur les Hauts de Meuse à environ 370 mètres d’altitude et dominant la route d’Etain.
Fort de ceinture robuste, construit de 1874 à 1877 en maçonnerie et moellons de pierre de taille en surface et recouvert d’une épaisse couche de terre. Souvent appelé fort à cavalier, il est assez vaste pour accueillir plus de 760 hommes en garnison avec un équipement assez lourd comportant 37 pièces d’artillerie.
Entre février et octobre 1916, il recevra des milliers d’obus qui provoqueront de lourds dégâts .
Le 7 mai, un obus de 420 mm va tomber sur la soute à munitions. Cette explosion causera là encore de gros dégâts, au point que les fossés et cours intérieures seront défoncés.
Cette explosion coûtera aussi la vie à de nombreux soldats.
L’armée allemande se tenant à moins de 850 mètres de l’ouvrage ne pourra jamais y pénétrer.
Malgré le drame du tunnel de Tavannes, les Français vont rester maîtres du terrain dans ce fort défendu avec beaucoup de courage par le reste de la garnison .
Pour l’anecdote, de nombreux dégâts vont être attribués au tournage d’un film à succès « Verdun vision d’histoire » en 1927.
Léon Poirier, le réalisateur, pour rendre plus crédible les assauts, va utiliser de nombreux explosifs qui vont provoquer la destruction et l’effondrement de l’escarpe, encore présente, au niveau de l ‘entrée.
Ce scenario devait représenter les premiers bombardements sur le fort de Vaux.